Histoire Trizac Cantal
Histoire & patrimoine

Quelques Trizacois & Cantalous célèbres

Connaissez-vous le point commun entre : M. Roppars, qui fut commandant du France 1, l’écrivain Georges Ducros, Géraud Jouve qui fut ambassadeur et ministre sous De Gaulle et la grand-mère de Sheila, chanteuse populaire des années 60 ? Ils sont tous nés à Trizac !

Eh oui, notre commune est dynamique et ouverte sur l’extérieur, de nos jours encore, de nombreux Trizacois « émigrés » dans d’autres régions de France font parler d’eux & aiment se retrouver régulièrement, comme en témoigne la fête de la « Trizacoise » qui réunit chaque année en région parisienne les familles de ceux qui ont dû quitter leur village, le plus souvent pour des raisons professionnelles.

Et si l’on élargit le cercle autour de Trizac pour inclure toutes les communes du département, les célébrités originaires du Cantal sont nombreuses : pas moins de 2 Présidents de la République (Paul Doumer d’Aurillac & Georges Pompidou né à Montboudif), le successeur de Louis Pasteur (Émile Duclos de Marmanhac), le Dr Henri Mondor (de St Cernin) grand chirurgien & écrivain, qui a donné son nom au CHU de Créteil & à l’hôpital d’Aurillac, sans oublier le Pape Sylvestre II (aussi nommé Gerbert d’Aurillac), grand intellectuel de l’époque qui a introduit les mathématiques en Europe !

L’église de Trizac (texte de Lionel Trazit)

L’église de Trizac est l’une des plus anciennes du département du Cantal, sa construction semble remonter à la fin du XIe siècle. La Charte de Clovis donne à Trizac 3 églises dédiées à Ste Marie, St Jean-Baptiste et St Beauzire. De ces trois églises, seule la dernière subsiste, dépendante de l’archiprêtré de Mauriac, attribuée à l’évêché de Clermont en 1317, puis la paroisse est définitivement rattachée à l’évêché de St Flour en 1790.

L’église de St Beauzire figure en plan une croix latine, formée d’une nef, de deux bas côtés, d’un transept et d’un coeur semi-circulaire remarquable par ses volumes. L'église possède de très beaux chapiteaux dont l’un comporte 2 personnages vêtus d’une toge, chacun maintenant un chapiteau sous la bénédiction de la main du seigneur.

Le mobilier de l’église se compose de trois retables baroques, dont le central, oeuvre d’Antoine Troupel d’Aurillac dans les années 1661-62. Celui-ci a probablement été agrandi lors de l’installation des retables collatéraux en 1738.

Les vitraux de Trizac, réinstallés en 1992, sont les plus anciens du département, avec notamment la représentation de la légende de la canne de Montfort, tirée de l’histoire de St Nicolas.

La porte (XIIIe siècle) du porche reste remarquable, elle est l’un des rares exemples de porte d’époque gothique dans le département du Cantal.

Il est fait mention du bourg de Trizac dans la Charte improprement attribuée à Clovis (apocryphe au moins quant au texte de la donation et à sa date 499)

Le plateau de Trizac semble déjà bien peuplé dans des périodes fort reculées, comme en témoignent les nécropoles tumulaires importantes de la protohistoire et du haut moyen-âge qui s'y trouvent disséminées. L'ampleur de leur présence est unique en Europe.

L'établissement et le développement des villages de moyenne montagne (de 900 à 1200 m d'altitude) comme Trizac s'expliquent par la douceur du climat de l'an 1000.

Trizac n'a pas eu de seigneur à son nom. La baronnie de Trizac est rattachée à la seigneurie de Cheyrouse relevant de la seigneurie de la Tour.

Trizac devient ensuite possession des Comptours de Saignes avant de devenir la propriété des familles de Peyre, de Chalvet puis de Chabannes.

Il est noté qu'une certaine Françoise Chalvet apporte Trizac en dot à Jacques de la Faye d'Espeisses, l'un des plus illustres magistrats du XVIe siècle qui naquit à Paris le 6 janvier 1543. Celui-ci fut successivement conseiller au parlement en 1567, maître des requêtes du duc d'Alençon en 1570, avocat général en 1580, président à mortier en 1588. Il mourut le 20 septembre1590 et laissa de son mariage avec Françoise Chalvet de Rochemonteix, dame de Trizac et de Cheyrouse, 3 filles et un fils : Charles de Faye, seigneur d'Espeisses, conseiller au parlement, maître des requêtes, conseiller d'État et Ambassadeur en Hollande qui se maria à Marie de Fourcy.

Charles de Faye eut un fils, Henri de Faye , Chevalier, seigneur d'Eispesses, premier conseiller du duc d'Orléans.

La présence de la famille Faye d'Espeisses sur notre commune est encore visible avec l'imposante bâtisse du XVIIe siècle, aujourd'hui restaurée, située sur la place de l'église. La construction a, selon la tradition, été réalisée avec les pierres du château de Cheyrouse par Henri de Faye d'Espeisses, baron de Trizac et de Cheyrouse.

Après une période très florissante entre 1920 et 1980, grâce aux producteurs très spécifiques de la commune (Bleu de Trizac aujourd’hui disparu, carrés et croquants, production laitière réputée), Trizac est touché comme tout le monde rural par la désertification qui fait décliner sa population de 1 400 habitants en 1970, à seulement un peu plus de 500 aujourd’hui.

La commune n’en reste pas moins particulièrement dynamique et aborde le XXIe siècle avec de nouveaux projets.

- Cartes postales du village -

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- Le site de Cotteughes -
(Texte de Lionel Trazit)

Le site de Cotteughes établi sur la commune de Saint Vincent n'en est pas moins la propriété de la commune de Trizac. Classé en 1924 au titre des monuments historiques, ce village se compose d'un nombre important d'habitations semi-enterrées appelées "cases" probablement autrefois couvertes de chaume.

Des fouilles entreprises à plusieurs reprises n'ont pas permis de dater précisément l'ensemble de ces habitations. Ces "cases" semblent avoir été à la fois un habitat humain et animal. Il est encore fait mention du site de Cotteughes sur la carte de Cassini, mais le site semble bel et bien abandonné dès le 14e siècle peut-être à la suite d’une épidémie ou d’une famine. L'on n’en sait pas davantage.

Selon une tradition, le village autrefois habité par des fées dut être abandonné. Selon la légende, un trésor y fut enterré. Celui-ci ne peut être découvert que lors des célébrations du jeudi saint et du dimanche de Pâques.

 

Une communauté slave arriva entre les deux guerres
(texte de Aude Fougerousse)

Dans les années trente, entre les deux guerres, la France avait besoin de main d’oeuvre. À cette époque, notre ancienne Europe connut de nombreuses migrations.
Parmi ces migrations, de jeunes hommes et femmes, âgés plus ou moins de quinze ans, s’exilèrent de différents pays pour venir travailler en zone rurale, essentiellement dans les fermes. La plupart des hommes trouvèrent des emplois d’ouvriers agricoles, tandis que les femmes devenaient domestiques. Une petite « communauté slave » issue de l’ex-Yougoslavie s’est alors établie sur la commune de Trizac et y demeurera « ad vitam æternam».

Aujourd’hui, quelques-uns de leurs descendants résident encore sur la commune ou sur le territoire cantalien, d’autres font partie de la « diaspora trizacoise », qui débuta dans les années soixante avec l’exode rural.

 

La communauté slave de l’ex-Yougoslavie,
photographiée à Trizac en 1942

- Trizac aujourd'hui -

Les vitraux réputés de l’église St Beauzire (parmi les monuments historiques les plus anciens du Cantal)

- Quelques croix de la commune -

la croix de Rejat
la croix de Rejat
à Chamblat
à Chamblat
Au Col de La Besseyre
Au Col de La Besseyre
Au Col de La Besseyre
Au Col de La Besseyre
à Lacoste
à Lacoste
à Laurichesse
à Laurichesse
à Laveissière - 3 croix
à Laveissière - 3 croix
à Laveissière - 3 croix
à Laveissière - 3 croix
à Laveissière - 3 croix
à Laveissière - 3 croix
au Fayet
au Fayet
à Leybros, 2 croix
à Leybros, 2 croix
à Leybros, 2 croix
à Leybros, 2 croix
à Lieuchy
à Lieuchy